Au milieu des rizières en terrasse du village de Dayutang situé au Yunnan dans le sud-ouest de la Chine, Li Zhengfu fait perdurer un type d'agriculture qui existe depuis plus de 1 000 ans chez l'ethnie minoritaire Hani.
La riziculture, la pisciculture et l'élevage de canards sont pratiqués sur des terrasses impressionnantes. Ce mode de vie tisse les liens entre une sagesse traditionnelle, des méthodes innovantes et une harmonie avec la nature.
Le paysage culturel des rizières en terrasse de l'ethnie Hani a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2013. Ces terrasses s'étagent sur les pentes de l'imposant mont Ailao et descendent jusqu'aux rives du fleuve rouge.
Photo de rizières en terrasse de l'ethnie Hani dans la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine). (Photo / Xinhua)
Au cours des 13 derniers siècles, les Hani ont développé un système complexe de canaux afin d'acheminer l'eau depuis les sommets boisés vers les terrasses. Cet écosystème agricole est représentatif de la parfaite symbiose entre les forêts, les villages, les terrasses et les rivières.
Les parcelles de terrain de Monsieur Li sont logées au c ur de ces terrasses. Les pentes escarpées du mont Ailao ne présentent pas de grandes étendues de terrain plat, rendant impossible l'utilisation de machines agricoles modernes. Par conséquent, les revenus dégagés de l'exploitation de ces rizières sont longtemps restés très bas.
Afin de protéger ces terrasses tout en augmentant ses revenus, monsieur Li a loué ses terres à Yue Shao, un entrepreneur local. Monsieur Yue s'est efforcé de conserver le modèle agricole écologique et traditionnel de l'ethnie Hani tout en innovant, combinant ainsi la culture du riz à la pisciculture et à l'élevage de canards.
Cette démarche bien qu'innovante respecte la tradition locale. Elle a permis d'augmenter les revenus générés par l'exploitation de ces terres. Le revenu moyen des agriculteurs de la région est passé de 3 928 yuans (soit environ 542 dollars) en 2013 à 12 502 yuans (environ 1 726 dollars).
