PARIS, 12 septembre (Xinhua) -- Le taux d'inscription dans l'enseignement supérieur augmente rapidement dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)avec des retombées très importantes pour les individus et les contribuables, alors que les dipl?més des filières scientifiques bénéficient des meilleures perspectives d'emploi, selon la nouvelle édition du rapport sur l'éducation publié mardi par l'organisation basée à Paris.
"Regards sur l'éducation" est un recueil de statistiques nationales comparables mesurant la situation de l'éducation à l'échelle internationale qui couvre les systèmes éducatifs des 35 pays membres de l'OCDE, ainsi que ceux de l'Afrique du Sud, de l'Arabie saoudite, de l'Argentine, du Brésil, de la Chine, de la Colombie, de l'Inde, de l'Indonésie, de la Lettonie et de la Russie.
L'édition 2017 du rapport indique que dans les pays de l'OCDE, en moyenne, le pourcentage de 25-64 ans dipl?més de l'enseignement tertiaire a augmenté de 14 points de pourcentage depuis 2000, passant de 22% en 2000 à 27% en 2005, à 31% en 2010 et à 36% en 2016.
La progression est plus forte encore chez les jeunes (les 25-34 ans), qui ont bénéficié de l'expansion de l'enseignement tertiaire ces dernières décennies dans de nombreux pays, montre le rapport. Selon les statistiques, entre 2000 et 2016, leurs effectifs ont augmenté de 17 points de pourcentage, passant de 26% en 2000 à 32% en 2005, à 37% en 2010 et à 43% en 2016.
Avec une analyse approfondie des matières que les étudiants choisissent dans l'enseignement professionnel et supérieur, ce rapport montre que, dans les pays de l'OCDE, le commerce, l'administration et le droit sont les filières les plus prisées, attirant près d'un étudiant sur quatre, alors que celles de l'ingénierie, de la construction et des industries de transformation ne séduisent que 16% d'entre eux et les technologies de l'information et de la communication (TIC) moins de 5%.
Le rapport constate que les dipl?més des sciences, des technologies, de l'ingénierie et des mathématiques bénéficient de meilleurs taux d'emploi, qui reflètent la demande d'une
société de plus en plus axée sur l'innovation.
Selon les statistiques, les dipl?més en TIC peuvent s'attendre à un taux d'emploi supérieur de 7 points de pourcentage à celui des dipl?més en lettres et arts, ou en sciences sociales, journalisme et information.
Néanmoins, parmi les domaines scientifiques, les taux d'emploi sont encore inégaux : les dipl?més en sciences naturelles, mathématiques et statistiques sont plus susceptibles d'avoir des taux d'emploi similaires à ceux des dipl?més en lettres et arts, mais tous deux inférieurs à ceux dont bénéficient les ingénieurs ou les spécialistes des TIC.
Le retour sur investissement des adultes dipl?més de l'enseignement supérieur est important, selon le rapport. Ces derniers sont en effet davantage susceptibles d'occuper un emploi (+10 points de pourcentage) et ils gagneront 56% de plus en moyenne que les dipl?més du deuxième cycle du secondaire. En parallèle, ils sont également moins susceptibles de souffrir de dépression que les personnes moins instruites.
"L'enseignement supérieur promet des retombées considérables pour les individus, mais les systèmes éducatifs doivent faire mieux pour expliquer aux jeunes quelles filières offrent les meilleurs débouchés", a déclaré le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria.
"Un système éducatif équitable et de qualité favorise l'épanouissement personnel et stimule la croissance économique. Les pays doivent intensifier leurs efforts pour s'assurer que l'éducation répond aux besoins des enfants d'aujourd'hui et éclaire leurs aspirations pour l'avenir", a-t-il souligné.